Une question à se poser collectivement. Extrait « d’un monde à l’autre » Nicolas Hulot - Frédéric Lenoir p 264
Où va-t-on pour aller si vite ? Plus loin, d’accord, et c’est où plus loin ?
Dans une planète déshumanisée, aseptisée, parfaite dans tous ses contre sens, sans parler des sens interdits, ni même des impasses. Une belle pagaille.
Faut-il en rire ou en pleurer. Ni l’un ni l’autre seulement en prendre conscience, ce qui serait le plus bel acte de foi de l’humanité. Prendre conscience c’est un début.
Une source vers la renaissance, un pas vers le bon sens. Une renaissance toute simple. Avec une touche d’imperfection, un brin de réalisme et une once d’humanisme, la recette en serait délicieuse. De toute façon plus digeste que la soupe à la grimace que nous ingurgitons en cette aube du 21ᵉ siècle.
Cesser de courir après des illusions matérialistes, accepter notre statut d’animaux sociaux fait de chair, de sang et surtout de millions de bactéries qui ne demandent pas à être aseptisées. Prendre conscience que nous avons une âme, qui nous anime, qui est le phare, qui est la lumière qui nous fait vivre. Le monde de demain sera ce que l’on en fera.
S’il y a une urgence, c’est bien celle de prendre conscience qu’il est bien gentillet de vouloir aller plus vite et plus loin, seulement ce serait une bonne chose de savoir ou l’on va. Car si c’est dans le mur, autant s’y préparer, le choc sera moins brutal.
Ce monde « du plus vite et plus loin », qui s’appelle Théorie est charmant, car en Théorie, tout se passe bien. En théorie aller plus vite et plus loin est un paradis, sauf qu’en réalité c’est un enfer pavé de bonnes intentions. En pratique cela mène à l’épuisement et à l’effondrement. Con quoi ? Quoique con !
M.B
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