Que faire de ce moment d’arrêt sur image qui nous est imposé.
Et pourquoi ne pas prendre ce temps pour faire une pause.
Se poser, c’est un ancrage, qui comme en mer, quand bien même le lieu n’est pas des plus accueillant, il donne toutefois l’occasion de se fixer pour remettre les pendules à l’heure.
Comme les oies sauvages en chemin vers le sud, une halte permet de reprendre des forces pour continuer le chemin le moment venu.
Comme le dit Florent Pagny dans sa chanson, « personne ne connaît la route et c’est la beauté du doute »
C’est le chemin qui mène à la connaissance par l’apprentissage que l’on en fait. La route est ce qui a le plus d’intérêt, peu importe où cela mène, chacun a sa route et c’est cette voie qui nous construit.
Avancer, faire des escales, sont les ingrédients pour une vie « vivante ». Une vie où chaque seconde lui donne un sens. Regarder et contempler c’est le bonheur des étapes.
Avoir ce langage n’est pas de circonstance, c’est inaudible par la majorité des humains. Le mal a dit, et là c’est de la société malade dont il est question, donc le mal a dit, prévoir, maîtriser, programmer, vivre dans l’urgence de la concurrence exacerbée et de la compétitivité, le tout chapeauté et dirigé par la manie d’évaluation qui règne. C’est une soupe à la grimace à laquelle nous avons ordre de nous gaver à longueur de journée.
Prendre le temps de s’organiser pour prendre le temps de laisser du temps au temps.
Le temps de vivre, le temps de créer, le temps de penser, le temps d’agir, le temps d’aimer.
La société est malade de ne plus prendre le temps, pour avoir le temps de s’offrir du temps afin de laisser du temps au temps.
M.B
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